Je me fais rare en ces temps, mais j'ai fort à faire avec ma petite troupe.

Je ne suis pas épuisée car je veille très  fort à la qualité de mon sommeil et de ma nourriture, je ne suis pas désespérée car je m'appuie sur la Yaya, ma mère et que je tiens inexorablement mes caps de bonne espérance.

 

Je revois constamment mes ambitions à la baisse mais ne désarme en rien sur le contenu et le message éducatif de mes prestations.

 

Le souvenir de tous ceux qui m'ont accompagnée les 17 dernières années est cher et précieux.

 

Je sais très bien que sans eux je ne serais plus de ce monde.

Je viens d'apprendre qu'une de mes amies des années 90-2000 qui avait beaucoup compté pour moi et qui s'était "mouillée" avec moi à quitté ce monde depuis janvier 18.

Même âge que DJM et probablement cancer (la cigarette!) Ou infarctus...

Sa maison (il y a une bambouseraie) sera bientôt mise en vente.

Et de belles années partent ainsi en fumée...

 

Je suis revenue il y a plus d'un mois dans les cours et basse-cour de notre ancien château totalement remanié par ses actuels propriétaires et colocataires, souvenirs et déceptions.

Totalement rasés les jardins exotiques!

Abattus, détruits les arbres centenaires et remarquables, effacés les bassins et les puits.

Une autre vie, une autre faune. Des artistes en résidence, des spectacles, des expositions. Je pense que mon grand-père aurait apprécié la reconversion, mais non la dévastation et le pillage!

 

Encore heureux que ce lieu perdure, dommage que le sanctuaire ait été mis à sac! Mais le lieu n'était ni "classé" ni "protégé". Sa végétation à péri et son caractère XVIII ème siècle à presque totalement disparu. Sacrilèges, on y a refait la Révolution!

Je me souviens de ce jour où le buste de LOUIS XVI,  lorsque j'avais 14 ans, avait été décapité par une comaladresse de mon amie Katalina et de moi qui voulions débarrasser la pièce où nous répétions notre théâtre, nous avions tant (sottement) ri de notre version révolutionnaire improvisée!

Du coup, nous avions flanqué le décapité au bourrier  (à la poubelle) en le portant solennellement  (il était fort lourd) à travers toute la maison jusqu'à la cour, ayant hautement conscience de la gravité historique d'un tel dénouement.

Ados, nous n'en étions, nous non plus, pas à un malheur de Sophie près!

 

Ah dressons nos faucilles, compas, truelles et sécateurs vers le ciel ou vers l'Est, si à l'Ouest toujours rien de nouveau en attendant que coulent les raisins de la colère sous le mildiou ! 

 

Les vendanges ne seront pas fameuses cet an!