Simplement contente
De mettre (je l'espère) un point final ou un point d'orgue aux problèmes successoriaux!
Une démarche que j'avais à faire depuis longtemps et qui concerne le remboursement du forfait journalier des hospitalisations de DJM l'an passé.
Je n'arrivais pas à réunir l'ensemble, à photocopier et à écrire la lettre explicative!
Sans doute une résistance de mon psychisme ou de ma volonté à entériner le fait que mon mari est bien mort, en résumé: une difficulté ultime à clore mon premier deuil (tout en force) pour en accueillir un second (tout en tendresse).
Là nous venons de passer la date anniversaire de son grand plongeon terminal qui s'était amorcé le 25 juillet 2017.
Je suis toujours aussi seule face à mes démarches; procrastination plus nausées, dès que je mets le nez dans les paperasses, font un cocktail très puissant pour m'éloigner de ces devoirs urgents.
Récupérer des sommes non négligeables dans une situation où mes ressources baissent à vue d'oeil sans espoir de les augmenter et où je continue à être soutien de famille!
Donc c'est fait et prêt à partir, j'en ai accompli les derniers actes à l'aube, le moment où j'ai beaucoup de forces et de détermination.
Hier soir, nous regardions des sketches d'humoristes sur youtube avec ma grande petit-fille et j'ai eu un accès de tristesse et même la larme à l'oeil en étant soudain submergée par la tristesse de la disparition de mon mari.
Cela m'arrive aussi lorsque, me promenant au bord du lac, je croise des couples du 3ème voire du 4ème âge, main dans la main, détendus, visiblement satisfaits.
"Non, me dis-je, pas la jalousie ou le regret! pas toi! Non, toi ton destin est différent, tu n'es pas la seule à être veuve précocement, mais quoi qu'il en soit, ton destin est autre que celui de ces inconnus croisés autour d'un lac ou sur la plage ou au milieu de la fête!"
Je me ressaisis, et j'ai la certitude que mon mari accompagne ma vie et mes pensées, qu'il m'est proche de l'intérieur. Je dois faire confiance à mes intuitions et mes ressentis dans ce domaine.
Souvent au réveil de mes nuits, je me souviens de sa présence dans mes rêves, bien conforme ou semblable à ce qu'il fut avec moi, non pas dans ses derniers temps qui furent exceptionnels à tous titres, mais dans son quotidien d'"avant", vers les années 90-2000 dira-t-on.
J'en souris à ces souvenirs.
Et puis cela vaut mieux qu'une longue, longue, longue déchéance à 2!
Là je suis plutôt boostée par les difficultés quotidiennes dont financières et les défis posés par l'éducation de deux ados "presque" jumelles!
Bref je reste "jeune", même à mon corps défendant!
VIVE LA VIE!
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