A Douai, le procureur de la République Luc Frémiot a lancé en 2003 une initiative pilote qui commence à faire des émules. Après des années aux Assises où il avait diagnostiqué une vraie faillite dans la prise en charge de ces dossiers, il a commencé par supprimer les mains courantes dans les commissariats de son secteur :
« On sait que ça ne donne rien. Or les femmes battues ne font pas forcément la différence avec les plaintes. Ne voyant rien bouger après une main courante, elles sont souvent découragées et n'osent pas revenir porter plainte. J'ai donc exigé d'être tenu au courant de toutes les procédures via une plainte ou une procédure pour flagrant délit. »
Garde à vue immédiate
Une fois le cas signalé, l'auteur présumé est immédiatement et systématiquement placé en garde à vue. Souvent avec prolongation jusqu'à 48 heures, précise le procureur. Durant ce laps de temps, policiers et médecins spécialisés enquêtent sur le récit fait par la femme, notamment auprès du voisinage. La victime, elle, est alors prise en charge par une association briefée par le parquet. La suite se veut percutante et surtout rapide :
« Après l'enquête, l'auteur est systématiquement déféré au parquet où il voit un substitut. L'idée est d'intervenir dès la première gifle si l'on peut. De ne pas laisser les gens cristalliser dans la relation de violence. »
Si les dommages physiques sont très importants, c'est la comparution immédiate. Pour des violences légères à moyennes, le juge cherche davantage à faire travailler l'auteur sur son comportement. L'idée-force de Luc Frémiot, c'est de les placer dans un foyer, en amont de la décision de justice.
Un beau poème, pour une horreur sans nom qui n'existe pas car personne ne parle...
Darck Crystale
| 1/2/2010
j'ai eu des nouvelles de la personne dont je parlais dans mes textes sur unepassante et sur kaleidoscope, elle est à l'hosto depuis trois jours. De gros problèmes se sont donc manifestés rapidement, est-ce elle qui a "appelé" les secours, ou plutôt est-ce des voisins qui ont entendu, constaté que et appelé, je ne sais pas j'ai entendu parler de cure probable de désintox, si c'est une cure ordonnée "d'office", ça ne donnera pas de résultats bon en attendant, son mec, il peut plus la frapper pour quelques temps!) si le froid et la pluie persistent, elle sera recrachée à la rue dans peu de jours (pour faire place aux SDF, c'est ainsi je le sais pour l'avoir vécu)
fleurdatlas
| 1/4/2010
"personne ne parle"
sisi, y en a des qui parlent moi par exemple mais peu veulent écouter!
fleurdatlas
| 1/4/2010
C'est vrai que c'est différent, bien que le résultat soit le même au final...
« On sait que ça ne donne rien. Or les femmes battues ne font pas forcément la différence avec les plaintes. Ne voyant rien bouger après une main courante, elles sont souvent découragées et n'osent pas revenir porter plainte. J'ai donc exigé d'être tenu au courant de toutes les procédures via une plainte ou une procédure pour flagrant délit. »
Garde à vue immédiate
Une fois le cas signalé, l'auteur présumé est immédiatement et systématiquement placé en garde à vue. Souvent avec prolongation jusqu'à 48 heures, précise le procureur. Durant ce laps de temps, policiers et médecins spécialisés enquêtent sur le récit fait par la femme, notamment auprès du voisinage. La victime, elle, est alors prise en charge par une association briefée par le parquet. La suite se veut percutante et surtout rapide :
« Après l'enquête, l'auteur est systématiquement déféré au parquet où il voit un substitut. L'idée est d'intervenir dès la première gifle si l'on peut. De ne pas laisser les gens cristalliser dans la relation de violence. »
Si les dommages physiques sont très importants, c'est la comparution immédiate. Pour des violences légères à moyennes, le juge cherche davantage à faire travailler l'auteur sur son comportement. L'idée-force de Luc Frémiot, c'est de les placer dans un foyer, en amont de la décision de justice.
ref: http://www.rue89.com/2009/11/25/pour-sauver-les-femmes-battues-placer-les-hommes-ca-marche-127466