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Poésie (Al-Abbâs ibn al-Ah'naf)


 

dans l'intime boudoir
à l'ouest de nos Eden
se retire un soleil
dont les flancs ondulants
s'enroulent comme parchemins
semblable à une jeune femme
comparable à un Djinn
sorti de nos livres d'images
son visage: joyau
son corps: jasmin
son parfum: ambre
lumière
sous son voile drapé
elle progresse
telle un funambule
sur une arête de verre

libre adaptation d'un texte de Al-Abbâs ibn al-Ah'naf*

*Abbas Ibn al-Ahnaf (vers 748 - vers 808) est un poète arabe.
À la différence des autres poètes de son temps, al-‘Abbas s'est refusé à n'être qu'un amuseur ou un panégyriste. Dans un langage est simple, un style fluide, il est le chantre de l'amour, de l'espérance qui le voit naître, des déchirements qui le voient finir. Toutefois cet élégiaque demeure dans les limites de l'« esprit courtois » dont il est, après Bassar, et bien plus que Muslim, le représentant le plus parfait.

Issu d'une famille arabe qui avait séjourné en Perse orientale (Khorassan), al-‘Abbas vécut jusqu'à son adolescence à Bassora (Irak), centre où les études grammaticales et la poésie étaient en grand honneur. Bagdad, fondée en 762 par le calife ‘ abbaside al-Mansur, exerça sur al-‘Abbas ce fascinant attrait éprouvé par maints de ses compatriotes. Les relations du jeune poète avec la famille des Barmakides, parvenus à l'apogée de leur crédit auprès de Haroun al-Rachid, attestent la place qu'il avait réussi à se faire à la cour et parmi l'aristocratie de Bagdad. Il fut le poète attitré d'Haroun al-Rachid.

fleurdatlas | 9/17/2010
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