Considération, inégalités, iniquités, adaptation
Ma belle-mère qui a tricoté pour le monde entier, mais très peu pour ma fille et moi! Parfois j'avais la "dent" contre elle! Et puis j'allais m'acheter un pull ou demandais à ma mère d'entreprendre un ouvrage pour moi, ou ma fille ou mon époux, ou je tissais une écharpe ou un poncho, et puis je n'y pensais plus!
Dernièrement, ma belle-mère a offert une magnifique étole que je lui avais tissée à l'une de ses arrières- petites-filles.
Sur le moment, je l'ai très mal pris, que de son vivant et devant moi, elle offre ce cadeau à autrui, j'y avais passé de très nombreuses heures, bien plus que sur d'autres réalisations, c'était un peu le "summum" de mon savoir-faire qu'elle offrait en couverture à ce bébé!
Puis j'ai réfléchi: voilà un beau cadeau de bienvenue à cet enfant que je ne pourrais même plus me permettre de faire!
Il est à présent en de bonnes mains; chez ma belle-mère, il demeurait dans l'armoire, et ne servait que de proie aux mites, tout est bien, je suis fière, c'est un peu de moi qui va honorer cette lointaine maison. Je suis heureuse. Ma pensée est totalement changée, renouvelée par cette nouvelle façon d'envisager les choses.
Violences, inégalités ou iniquités existaient bel et bien dans la famille! Mais si elles engendraient souffrances physiques et morales vives, n'aboutissaient pas directement à des dégflagrations visibles, car dans un pays en guerre, d'autres réalités prennent le pas, et lorsqu'on vit l'exil, d'autres nécessités urgentes se font jour, alors on relègue l'affectif aux oubliettes et l'on essaie furieusement de s'adapter à tout au jour le jour.
Tag, 29 juin 2005 à 11:17
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