Autant que faire se peut, la vie redevient normale. Les marchands ambulants sont partout les camions (tap tap) et les bus roulent et les magasin qui sont terriblement endommagés rouvrent leurs portes quelques heures par jour, avec des mesures de sécurités draconiennes.

 


Autant que possible, notre quotidien retourne à la norme. Nous revenons de 12-15 heures de travail à 10 heures par jour. Nous pouvons refaire le marché, prendre les transports publics et nous étonner de ce que les actualités font état d'une situation de sécurité.
Actuellement il y a 34 000 soldats ici, 20 000 américains, 12 000 de l'ONU, 2000 canadiens.
Nous aurionsd pu penser que trafic serait plus fluide, avec tous ces véhicules écrasés sous les décombres, malheureusement, il est toujours aussi défectueux - le problème: trop de voitures pour des rues trop peu nombreuses, est aggravé par le va-et-vient des camions militaires, la présence de erre (ou dans ce cas de gravats) le déplacement des engins et une surabondance de véhicules destinés à l'aide.
    * Port-Au-Prince connaît un afflux massif d'aide et d'agents de développement. Ils sont partout et, comme dans le passé, font beaucoup de bien comme beaucoup de mal.
    * Cette augmentation de travailleurs post-tremblement de terre me chagrine à plusieurs niveaux: dans les jours suivant le séisme, de nombreuses organisations ont évacué leur personnel qui vivent en Haïti, parlent le créole et comprennent la culture haïtienne et elles expédient à présent des centaines de personnel qui ne parlent pas la langue, parce qu'elles peuvent "gérer une situation d'urgence". Ce qui me rend également  triste c'est que des milliers de personnes qui viennent à Haïti pour la première fois dans le cadre de ce tremblement de terre (non seulement les agents de développement mais les journalistes, aussi) ne connaîtront jamais Haïti que dans ce contexte. C'est comme si Haïti recevait en fait des touristes chargés de faire le décompte des morts et le point sur les décombres. Les parcs publics (Place Saint-Pierre, Place Canapé Vert, Place Boyer et autres) sont devenus des camps de déplacés. Port-Au-Prince a perdu un certain nombre d'églises et des monuments emblématiques - Iron Market, la Ste Trinite et la National Cathedral et je regrette que les nouveaux arrivants à Haïti ne puissent jamais voir ceux-ci tels qu'ils furent. Enfin, les services qui arrosent ces personnes et les leurs généralement de salaires exorbitants (hôtels, restaurants, écoles internationales, des cliniques d'élite, gymnases) seront presque certainement les premiers à être reconstruits, tandis qu'il faudra probablement des années avant que la population dans son ensemble n'ait à nouveau accès à nombreux services de base.



Plus d'informations sur nous:

    * On dort encore dehors. Bien que notre maison ait été officiellement agrée par les ingénieurs (on nous a même dit qu'elle pourrait résister à un second tremblement de terre), nous sommes encore victimes de secousses quotidiennes qui nous effraient.
    * Nous sommes mangeons suffisamment.
    * Nous avons eu l'eau de ville à deux reprises depuis le 12, mais il semble que notre citerne d'eau principale se soit fissurée au cours du séisme. Pour le moment, nous utilisons notre citerne d'eau de pluie pour l'eau pour nous baigner, faire la vaisselle, etc.
    * Pendant le séisme, le mur est tombé entre notre maison et la maison de notre voisin. Cela a facilité grandement des rapports de bon voisinage et leur générateur via un long cordon, nous fournit du courant chaque nuit. Nous soupçonnons qu'il passera un bon mois mois avant que EDH (Electricité d'Haïti) ne fonctionne à nouveau.
    * Luna (une chatte) se porte bien, elle a été une source inattendue de réconfort pour beaucoup d'entre nous au cours des dernières semaines.
    * J'ai perdu non pas un, mais DEUX téléphones depuis le séisme.
    * Nous savons que nous ne pouvons pas soutenir le rythme auquel nous travaillons sans traitement au sujet de notre expérience pendant et après le séisme. Nous prévoyons de prendre une à deux semaines de congé en Février pour voir nos familles.

source originale

traduction française KNTHMH

 

 

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